Course contre la persécution

Il ne s’agit pas d’une cavale de malfrats fuyant la police, mais la fuite durant quatre ans de Sonia et Jacob Barosin, un couple juif russe, lui peintre et elle violoniste, cherchant à échapper à l’internement et la déportation dans les camps d’extermination. C’est le récit de la traque et de la survie de ces deux apatrides, raconté par le peintre qui l’illustre de ses propres dessins et de documents d’époque.

Fin 1942, ils arrivent en Lozère. À partir de là, c’est un interminable jeu de cache-cache entre les deux réfugiés, la population – bien ou mal disposée à leur égard –, la police française et les Allemands. Ils ont ainsi bénéficié d’un réseau d’amis, de Français, notamment des protestants engagés, qui les a sauvés de la mort.

N’ayant pas obtenu leur naturalisation après la guerre, ils se sont exilés aux États-Unis où l’un et l’autre sont devenus des artistes reconnus.