Édito

Après Pâques

01 mai 2019

La semaine sainte et la montée vers Pâques m’ont toujours beaucoup apporté. Chaque année, je mets ce temps à part pour me ressourcer ou me recentrer. Cette année, le réveil est un peu douloureux, comme un lendemain de soirée alcoolisée.

La semaine sainte et la montée vers Pâques m’ont toujours beaucoup apporté. Chaque année, je mets ce temps à part pour me ressourcer ou me recentrer. Cette année, le réveil est un peu douloureux, comme un lendemain de soirée alcoolisée.

En parcourant la presse, je suis tombé par hasard sur un article traitant de l’Église d’aujourd’hui et de demain. Au fil du texte, on y parle des attentes du Seigneur et d’attirer les incroyants. J’avoue ma surprise et mon étonnement.

On peut donc parler, à la place de quelqu’un, de ses envies et de ses désirs… Je me trompe peut-être, mais est-ce que notre Église répond réellement aux attentes du Christ ? Je n’oserai même pas tenter un soupçon de réponse. J’aurais l’impression d’avoir découvert le secret de l’Église.

Quant au mot incroyant, cela me donne l’idée d’un retour en arrière un peu violent.

Comment, en ce temps de Pâques, peut-on vouloir conquérir les incroyants (pourquoi ne pas dire, tant qu’on y est, les infidèles), et apporter la solution miracle à tous les problèmes de/des/de notre Église ? Il y a, derrière tout ça, tant de violence cachée.

Autour de moi, il y a de ces soi-disant incroyants. Alors, en ce temps de Pâques, je parlerai de mon témoignage, de ce que je vis, de ma foi. Je sèmerai peut-être une graine. Mais je ne veux en aucun les contraindre à entrer. En tant qu’historien et journaliste, je connais les conséquences de l’emploi abusif de certains mots.

Nicolas Boutié
rédacteur en chef du Cep

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