Église protestante unie : dix ans !

Il est une foi… Entre histoire et espérance

01 mai 2023

Pour commencer une belle histoire, on l’introduit par « Il était une fois… » Pour parler de l’histoire de l’Église, il est plus juste de dire « Il est une foi… », une foi vivante aujourd’hui, une foi incarnée, une foi qui ne soulève peut-être pas les montagnes, mais qui fait bouger l’Église !

Cette incarnation prend un visage chaque fois différent, selon les lieux. Il n’est pas question de cloner des Églises, mais de construire une communauté vivante avec les personnes présentes, en fonction de l’environnement social, économique, culturel… et attentive à celles qui ne sont pas là.

La mission JEEPP, au service des étudiants et jeunes actifs lyonnais, fête Noël !

(© Mission JEEPP)

 

Accueil et diversité

Cela peut paraître étrange de se préoccuper des absents, pourtant c’est une intuition théologique forte à l’origine du « mot d’ordre » de l’Église protestante unie de France : « Église de témoins ». L’Église est là pour ceux qui n’y sont pas, et cette conviction se lit dans son souci d’accueil, dans la prise en compte de la diversité sous toutes ses formes (théologique, culturelle, linguistique, etc.) et dans son engagement pour la justice, aussi dans sa dimension écologique.

 

Des projets

En dix ans, l’impulsion « Église de témoins » s’est transmise dans les paroisses. Je vois naître, ici et là, des projets, petits ou grands, qui tous portent le désir d’ouverture, de témoignage. Qu’il s’agisse d’une construction nouvelle pour remplacer un temple inchauffable et mal pratique, d’aménagements qui transforment le temple là où c’est possible pour en faire un lieu agréable et modulable, d’embauche de missionnaires pour créer un accueil pour les jeunes, d’ouverture d’un café théologique ou encore d’accompagnement des personnes précaires avec un projet diaconal, les idées ne manquent pas, toujours en lien étroit avec les besoins locaux.

 

Une Église visible

L’Église protestante unie de France est une Église de témoins. L’Esprit saint travaille en profondeur l’Église, j’en suis convaincue. Aujourd’hui, on n’appartient plus à une Église par tradition, par héritage, mais par choix. Aussi l’Église doit-elle être visible, accessible, par exemple sur les réseaux sociaux, avec le défi de rendre compte d’une pensée théologique complexe à travers un média qui favorise la pensée binaire.

Il est une foi ancienne que Dieu renouvelle… Seigneur, augmente en nous la foi.

Emmanuelle Seyboldt
Présidente du Conseil national de l’EPUdF

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