En faveur des familles pastorales

L’aide médicale, un soutien discret

01 janvier 2021

Depuis 93 ans, l’Entraide médicale protestante pastorale (EMPP) donne la main aux pasteurs et à leur famille à l’occasion d’une difficulté financière médicale. Or l’œuvre est aujourd’hui privée d’une partie de ses ressources…

Les bénévoles de l’association œuvrent en silence. Isabelle Horstmann, sa présidente, a pourtant la joie de vivre et le verbe haut, comme Catherine Guerlain qu’elle a remplacée en octobre dernier. Mais lorsqu’on aborde le sujet de l’Entraide, elle se fait grave. « Les situations personnelles sont évoquées sur demande d’un président de région ou de la Fondation pour les ministres. Dans cette période troublée, elles sont souvent très difficiles ».

 

Un soutien de reconnaissance

Comme beaucoup de Français, certains retardent les soins médicaux nécessaires. Car les prises en charge de mutuelles sont partielles et les aides habituelles ne suffisent pas, ou bien quand on a du mal à faire vivre les siens. Le budget de soutien parle de lui-même : plus de 120 000 € en 2019, pour des aides essentiellement dentaires, d’optique ou auditives. « On est parfois obligés à des trésors de délicatesse pour aborder une famille qui n’ose pas ; pourtant, c’est bien le minimum qu’on puisse faire… Certaines ne savent même pas que nous existons. » Ce soutien financier porte en lui la fidélité et la reconnaissance de générations de protestants, nourris de la Parole.

 

Des dons indispensables

Au moment où elle prévoyait d’en avoir le plus besoin, l’évolution de la pandémie prive l’association d’une part importante de ses finances, avec l’annulation de sa vente annuelle qui, depuis 1927, génère des dons indispensables à l’Entraide. Car ici, pas de subvention, très peu de frais, juste les aides apportées. Alors, la « vieille dame » tend aujourd’hui la main vers les membres de l’Église, pour pouvoir assurer sa fidélité presque centenaire. Sa présidente est confiante, même si elle avoue qu’« il faudra peut-être trouver des moyens supplémentaires ou différents pour se faire mieux connaître aussi des paroisses et des paroissiens ».

Marc de Bonnechose
journal Paroles Protestantes Paris

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