Provence-Alpes-Corse-Côte d’Azur

La poésie autrement

01 novembre 2020

C’était toute une journée consacrée à la poésie, à Grasse, le 19 septembre. Quelques-uns ont résisté aux sirènes des annulations en cascade. Écho d’une expérience féconde…

La poésie a mauvaise presse, elle ne le mérite pas. Les clichés pleuvent qui nous séparent d’elle et nombre d’entre nous n’osent l’approcher parce qu’elle serait, c’est selon, mièvre ou incompréhensible, élitiste ou fade, bucolique ou aérienne. La réalité est plus simple : la poésie est l’expression des émotions. Et l’on sait très bien qu’une émotion ne se peut exprimer. La poésie doit donc dire l’indicible. Comme il en va de la foi. Pour atteindre son but, elle se doit de pratiquer la langue autrement, par la musicalité, le rythme et l’image.

Redécouvrir les mots, inventer une autre langue… (© Yves Ughes)

 

En atelier

C’est ce qui a été pratiqué par l’atelier d’écriture qui s’est tenu dans la paroisse de Grasse, le samedi 19 septembre. Les participants – Jacqueline, Yves, Chantal, Pierre et Christian (par ailleurs notre pasteur) – ont pratiqué, en plein air, une autre approche de la poésie. Jacqueline Assaël a présenté la raison d’être et les objectifs de la maison qu’elle dirige : les éditions Jas sauvages, installées à Marseille, coorganisatrices de la journée. Cette maison souhaite établir des liens entre l’approche luthéro-réformée des textes et la création contemporaine.

 

La poésie et la foi

L’atelier a donné à chacun des outils de création avec des textes déclencheurs de M. Butor, F. Cheng, J. Prévert et les « haïkus bibliques » publiés par les éditions citées ci-dessus. L’écriture fut féconde. Convivial, le repas pris en commun, et particulièrement heureuse, la restitution orale des textes au temple, avec l’accompagnement au piano de Takako, notre talentueuse musicienne, devant une trentaine de personnes. La poésie, c’est autre chose… affirmait Eugène Guillevic. Et s’il en allait de même pour la foi ?

Yves Ughes
coorganisateur

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