Le message du président du Conseil régional
Il est difficile de résumer en quelques lignes le message de Jean-Pierre Julian à l’ouverture du Synode. Un message riche, faisant le bilan de la situation. Où en sont les communautés que vivent-elles ? Un paragraphe de cette intervention résume assez bien le message.
« La foi est un combat, il est bon de se le rappeler !
Cela ne va pas de soi de croire en Jésus Christ, de mettre toute notre confiance en Lui et de lui être fidèle.
Cela ne va pas de soi de considérer aujourd’hui que l’orgueil, l’égocentrisme et la violence sont des maladies spirituelles.
Cela ne va de soi d’avoir en son cœur le souci d’une justice sociale, économique pour tous ! Oui, la foi est un combat ! combat, le bon combat de la foi !
Sommes-nous à ce jour suffisamment conscients qu’il y a un réel combat spirituel à mener ? Sommes-nous pleinement conscients que nous sommes réellement un obstacle à toutes idéologies qui cherchent à réduire l’humanité au seul statut de consommateur de biens matériels ou immatériels ? Voir pire comme un bien de consommation. Et fort heureusement, nous ne sommes pas les seuls à nous inscrire dans tous ces combats. Nous sommes un des signes visibles qui annonce à notre monde qu’un combat a lieu. […]
Sommes-nous suffisamment conscients que si Dieu, dans sa sagesse, nous a mis à part, les uns et les autres, pour signifier sa Présence, son Amour, sa grâce surabondante à notre monde ce n’est pas pour nos beaux yeux ? C’est simplement pour que nous Le fassions connaître par notre vie, notre engagement et que d’autres personnes, ceux et celles qui sont prêts à l’accueillir, puissent bénéficier, tout comme nous, de son soutien, de sa Présence/Absence, de sa Parole libératrice… […]
Sommes-nous pleinement conscients lorsque nous nous rassemblons le dimanche, lorsque nous nous réunissons en conseil presbytéral, en conseil d’Ensemble, en consistoire, en synode, en études bibliques et lorsque nous préparons des oreillettes (et ce n’est pas une boutade), sommes-nous conscients de la vocation qui est la nôtre ? Car si nous n’en sommes plus conscients ce n’est pas le monde qui nous entoure qui va nous le rappeler. Je ne doute pas que nous en sommes un peu conscients mais quels sont les obstacles qui nous empêchent de vivre pleinement cette vocation avec joie et sans orgueil ? Qu’est-ce qui freine notre courage ? Quels sont les peurs intérieures qui nous musellent au sein d’un conseil presbytéral, d’un conseil d’Ensemble, en famille, dans l’entreprise, avec nos amis ? La profonde paix de notre Seigneur Jésus-Christ n’est-elle pas en chacun de nous ? Arrivons-nous à l’écouter, à nous appuyer sur elle ou bien les innombrables peurs qui nous assaillent prennent-elle le dessus ? »