Les promesses inachevées de la Réforme
Le temple du Chambon-sur-Lignon était plein, ce samedi 22 juillet au soir, malgré l’orage violent qui émaillait la rencontre d’éclairs et de tonnerre, pour accueillir la conférence d’Olivier Abel.
Nous accueillions Olivier Abel pour une conférence sur Les promesses inachevées de la Réforme. Doit-on présenter Olivier Abel ? On dira ici simplement que comme enfant d’une famille ardéchoise du Plateau, il était heureux d’être là, car il était chez lui.
Des perspectives foisonnantes
Sa conférence, émaillée de références à Calvin, Castellion, Milton, Montaigne, Rousseau, Taylor, etc. est difficile à résumer en peu de mots, tant elle était riche de développements. L’intitulé de la conférence semble loin de son contenu qui ouvre des perspectives de réflexion personnelles et communautaires.
Questionner son héritage pour le transmettre
De nombreuses questions témoignèrent de l’intérêt de l’assemblée. Parmi les nombreux points abordés, quelques-uns ont notamment retenu l’attention. L’insouci de soi comme résultat de la grâce reçue, ou l’insouciance de la grâce, pour sortir de soi, non pour l’absurde, mais pour se soucier des autres et varier les plaisirs d’exister… Les multiples façons d’aimer son prochain, la nécessaire poétique pour retrouver l’épaisseur des textes, la pluralité des approches et compréhensions… La nécessité du faire, mais pas seul, avec les autres pour retrouver le vivre ensemble et la solidarité… Le rapport apaisé aux conflits inévitables qui parsèment la vie de toutes les communautés, en cherchant et valorisant le pourquoi restons-nous ensemble ?… Enfin, en conclusion, la nécessité pour notre protestantisme traditionnel de se questionner et se réinventer pour pouvoir à nouveau transmettre son héritage.