Édito

Optimiste, moi ?

01 octobre 2018

Un lecteur du Cep, en lisant mon dernier édito, l’a trouvé trop sirupeux, plein d’une candeur inappropriée à notre Église. Nous sommes réformés, et depuis le XVIe siècle, - jamais, au grand jamais - nous avons osé l’optimisme.

Un lecteur du Cep, en lisant mon dernier édito, l’a trouvé trop sirupeux, plein d’une candeur inappropriée à notre Église. Nous sommes réformés, et depuis le XVIe siècle, - jamais au grand jamais - nous avons osé l’optimisme. Quelle idée vulgaire ! Guerres de religion, interdiction d’exercer le culte, obligation de se convertir, guerre des Camisards pour certains, galère, prison… comment peut-on être optimiste. C’est réservé aux naïfs.

Les conseillers presbytéraux du XIXe siècle, dans une Église en pleine reconstruction, où les temples étaient pleins de monde, où les tribunes débordaient et l’orgue jouait à tue-tête les beaux psaumes de la Réforme, étaient déjà ou encore pessimistes.

Où sont les jeunes ? Où est l’argent pour le service de l’Église ?

Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?

150 ans plus tard rien n’a changé. Si, une chose, les tribunes sont vides et les tuyaux de l’orgue souvent sont muets.

Et alors me direz-vous…

Notre souci principal est l’Église des hommes. Il n’est jamais question de l’Église du Christ. Cette dernière est toujours pleine, accueillante, toutes et tous y sommes les bienvenus.

Moins de pasteurs ? Moins de monde ? Et bien reconstruisons autre chose. J’ai été surpris, dans les chroniques de ce mois-ci, de découvrir que deux paroisses ont entamé un chantier de fond. Elles ont dressé un bilan et veulent trouver de nouvelles perspectives.

Cela s’appelle de l’optimisme !

Où va-ton, que deviendra-ton ? À nous de le décider. Certains d’entre nous l’ont compris. L’avenir appartient aux optimistes. S’il vous plait, ne nous croyez pas naïfs. Nous marchons dans l’espérance de Dieu.

Nicolas Boutié
journal Le Cep

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