Pierre-Henry Gras
Il fait partie des conseillers presbytéraux élus lors des dernières assemblées générales de l’EPUdF. Une élection qui ne doit, selon lui, rien au hasard.
Alors qu’il vient tout juste de fêter ses 22 ans, Pierre-Henry Gras est l’un des très jeunes membres élus au sein du conseil presbytéral d’une Église locale de l’Église protestante unie de France. Alors qu’il poursuit encore ses études en Master 2 de droit notarial à l’université de Paris Assas, il est même, depuis le printemps dernier, le trésorier de la paroisse de Saint-Agrève, sur le plateau ardéchois.
Comment devient-on trésorier d’une paroisse à seulement 22 ans ?
Pour moi, c’est la poursuite d’un cheminement de confiance reçue et de confiance donnée depuis des années au sein de cette Église. J’ai suivi un parcours tout ce qu’il y a de plus « classique » au sein de l’Église : école biblique, catéchisme, groupe de jeunes… Mais alors que j’avais à peine 12 ans, le pasteur m’a sollicité pour l’accompagnement musical des cultes à l’accordéon. À mon âge, j’avais trouvé que c’était une confiance énorme qu’on me faisait ! De même, lorsque l’année dernière on est venu m’appeler pour faire partie du « Conseil des Anciens » de la paroisse, cela m’a d’abord fait peur, mais cela traduisait surtout qu’on me faisait confiance. Ce n’est pas rien ! J’ai donc répondu « oui », porté par cette confiance qu’on m’accorde.
N’est-ce pas trop dur de concilier études et engagement au sein d’un conseil presbytéral ?
Depuis l’élection de ce conseil, les choses ont de toute façon été bouleversées par le Covid-19 : nous avions été élus le 8 mars, le bureau avait été composé le 13, et le 17 nous étions confinés… Plus généralement, notre conseil presbytéral est un conseil plutôt jeune, dont les 2/3 des membres sont encore actifs et ne travaillent pas sur place. Nous cherchons donc sans cesse comment travailler différemment pour que chacun trouve sa place, en renforçant également les groupes et les réseaux de l’Église en dehors du CP.