Traduire la Bible
Moussac, dans le consistoire Gardon-Rhône, accueillait cette journée de fête dont le thème était : Quel texte biblique pour aujourd’hui ?
Nous étions tous impatients d’écouter Katie Badie, bibliste et directrice éditoriale des Éditions Bibli’O. Avec elle, nous découvrons les subtilités de la traduction et, en particulier, celle de la Bible. Depuis le Livre reçu à la communion ou au mariage, la plupart n’avait pas encore éprouvé le support scripturaire sur lequel il avait assis sa spiritualité.
Traduction et interprétation
Voilà deux cents ans que la Société biblique s’efforce de donner accès au plus grand nombre, par des prix abordables, à un texte s’approchant au plus près de la langue du cœur et de la sensibilité religieuse de chacun. Sur les 7 000 langues pratiquées dans le monde, 474 ont une Bible. Aujourd’hui, avec l’irruption du numérique, l’accès aux textes bibliques explose. D’ailleurs, dans la salle, les écoutants interagissent avec leurs Smartphones aux détails apportés par la conférencière. Le texte prend ses distances avec ses origines gréco-hébraïques. Il faut « naviguer » entre néologismes et mots anciens, entre étymologies et usages, entre plaisir et nécessité. Nos langues évoluent. Des temps de révision sont prévus. L’exégèse s’affine. Katie Badie précise que le comité de traduction est composé de francophones émanant des diverses sensibilités chrétiennes. Chacun interprète les textes en communion les uns avec les autres, parcours labyrinthique entre genres, sexismes, nostalgies et appétits divers.
Travail et culte
Justement, c’est l’heure de « l’apéro » et du repas.
Trois quarts d’heure de réflexion par atelier, sur le passage de Luc 12.35-40, nous permettent de digérer les délicieuses tartes aux pommes du dessert.
Notre journée, intelligemment conçue, est clôturée par un culte dans le temple du village. L’assemblée chante à tue-tête « Confie à Dieu ta route » et l’entraînant « Debout sainte cohorte », redynamisés par nos ministres-musiciens.