Un arbre pour demain

01 juillet 2017

Arbre emblématique de nos trois régions, le châtaignier, après avoir connu un âge d’or où son bois et son fruit étaient particulièrement utilisés, a été en partie abandonné.

En effet, bon fruitier et producteur de bois, il occupe ces deux secteurs du marché de façon importante. Si son fruit revient aujourd’hui en cuisine, son bois retrouve une place prépondérante dans les scieries.

Le châtaignier est la troisième essence la plus importante en France en termes de superficie après le chêne et le hêtre. La France détient, avec 900 000 ha, le plus grand stock sur pied européen. Le bois des arbres de la futaie est utilisé, entre autres, pour les meubles, encadrements de portes et de fenêtres, poteaux de téléphone, traverses de chemin de fer, charpentes, ouvrages paravalanches et de stabilisation des pentes, et pour la construction navale. Les bois de plus petite dimension, extraits des taillis, sont façonnés en clôtures de jardin, en divers pieux, piquets et poteaux ou en tonneaux à vin et à liqueur.

©wikicommons

Une de ses plus grandes particularités est d’être un insecticide naturel. Comme le châtaignier est riche en tanin, le bois exposé aux intempéries se dégrade beaucoup plus lentement que celui des autres essences. Par ailleurs, il contient peu d’aubier. C’est pourquoi, tant les tiges de fort diamètre que celles de petites dimensions peuvent être utilisées à l’extérieur, sans traitement chimique, pour en faire des poteaux ou des planches qui dureront longtemps. Ainsi, le bois de châtaignier se prête bien à la construction d’aires de jeux. Son recyclage ne pose aucun problème : c’est un produit totalement naturel et écologique. Mais attention, le châtaignier est un arbre fragile qui subit depuis le XIXe siècle les attaques des maladies ou d’insectes destructeurs qui mettent à mal sa résistance. Cependant, à l’heure où nous devons tous faire attention à notre impact écologique, le châtaignier est l’arbre idéal qui nous propose une réelle vision d’avenir dans l’utilisation de son bois.

Nicolas BOUTIÉ

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