Un combat jamais fini

01 avril 2021

Au jour de rédaction de mon édito, c’est la journée internationale des droits des femmes. Deux jours avant, le dimanche matin, j’écoute dans ma voiture France Inter. Est retransmis un reportage sur le harcèlement sexuel : #MeToo au boulot, quand les victimes sortent du silence.

Les chiffres sont édifiants une femme sur cinq subit du harcèlement sexuel, 70% ne portent pas plainte.

Ainsi, sur les ondes défilent les témoignages de jeunes femmes victimes doublement. Non seulement elles subissent ces agressions mais en plus elles sont licenciées si elles parlent ou pire préfèrent quitter leur emploi et se retrouver dans une situation précaire pour ne plus subir cette violence. L’agresseur, lui, est toujours à son poste de travail, impunément.

Rassurez-vous je ne suis pas si naïf et je ne découvre pas le sujet. D’ailleurs quand parlerons-nous de ce qui se passe aussi dans notre Église… du jugement porté sur les femmes pasteures par certains donneurs de leçon.

Ce qui me révolte c’est qu’au XXIe siècle, avoir quelque chose entre les jambes donnent des droits au-dessus des lois…

Parmi les témoignages, une psychologue qui intervient dans les entreprises pour faire de la prévention est régulièrement interpellée sur le manque d’exemplarité de nos hommes politiques qui usent de leur autorité pour abuser des femmes qui travaillent pour eux.

Alors si le mois de mars est celui du droit des femmes, pourquoi avril ne serait pas le mois de l’abolition de la phallocratie.

Est-ce que le mois de la Résurrection du Christ ne devrait pas être un exemple pour nous ? Relisez bien les évangiles et si nous voulons marcher dans les pas de Jésus, imitons-le dans son rapport avec les femmes.

 

 

Nicolas Boutié
rédacteur en chef du Cep

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