Luc 15.1-10

Une Parole qui fait vivre

12 février 2022

Jésus parle en paraboles. Deux courtes paraboles de quête : la brebis perdue, la pièce perdue. Jésus n’entre pas dans un débat frontal, il se décale en racontant une histoire « banale », qui touche le quotidien, donc accessible à tous.

Et pourtant chaque parabole concerne celui qui écoute de deux manières et ne peut le laisser indifférent. D’abord elle le concerne directement. La parabole met à distance de la situation réelle pour mieux toucher. Ensuite par la note conclusive de Jésus, elle fait entendre une réalité nouvelle dans la relation à Dieu.

 

Partager leur repas

Luc précise que les pharisiens et les scribes maugréent parce que Jésus accueille des pécheurs et mange avec eux. De leur point de vue, il n’est pas religieusement ni socialement correct. Mais, Jésus franchit toutes les frontières. L’enjeu est ailleurs : faire entendre une parole qui fait vivre, qui remet debout. C’est le projet de Dieu pour chaque être humain, sans exclusive.

Dans un monde qui érige toujours plus de frontières, de murs, de barbelés par peur de l’autre – étrangers, migrants – dans une société qui se fragmente de plus en plus et qui révèle un hyper-individualisme jusqu’à menacer la cohésion sociale, l’Évangile nous replace devant l’essentiel : le droit de vivre dignement, en lien avec les autres. Chacun a une place et il y a une place pour tous.

Partager la joie

Comme le rappelle la Cevaa-Communauté d’Églises protestantes en mission, l’Évangile est pour tout être humain et pour tout l’être humain. Jésus nous fait entrer dans une nouvelle réalité : mettre l’être humain au centre de notre regard, de nos projets, de nos relations procure une joie profonde, unique, une joie partagée, la joie de celui qui a entendu pour lui-même les paroles de Jésus et qui en vit.

Jésus rejoint chacun là où il est. Alors, chacun peut rejoindre Jésus là où il est, pour sa joie et le bien de tous.

Brigitte Rivière
paroisse des Pays de l’Orne

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