Des litres de café
Chaque année, la buvette de l’Assemblée du Désert est animée par les groupes de jeunes de la région Cévennes-Languedoc-Roussillon.
À ses débuts, il y a très longtemps, c’étaient ceux de la paroisse de Mialet-St-Jean-du-Gard qui, chaque premier dimanche de septembre, s’installaient sous le musée, près de la fontaine, pour vendre des litres et des litres de café. Puis au fil des ans, ce week-end est devenu le rendez-vous « retrouvailles » des camps d’été, une belle occasion de partager les souvenirs, mais surtout de se motiver avant la rentrée scolaire et parler des projets à venir.
Dès le samedi, les jeunes de Montpellier, Nîmes, Alès et villages environnants profitaient d’une dernière baignade en rivière, une visite du musée pour celles et ceux qui ne le connaissaient pas, mais surtout… se relayaient près des réchauds pour remplir les jerricans de café. Du fait main ! Et ce, jusqu’à tard dans la nuit, car l’air de rien, il fallait faire passer plus de cent litres. Dès 7 h le dimanche, tout le monde était sur le pont pour installer la buvette, les grandes poubelles avec les glaçons pour mettre au frais les boissons.
Des rencontres diverses et variées
Dès 8 h, une vingtaine de jeunes partait prêter main-forte aux équipes parking pour gérer le flux des milliers de voitures. Lourde et dure tâche, nécessitant beaucoup de patience, car c’est le moment où ils se faisaient insulter copieusement par des habitués grincheux, voire parfois violents : « Moi, je me gare comme je veux, je viens là depuis 50 ans et ce n’est pas toi qui vas me dire où je dois me mettre ! » et tant d’autres gentillesses du même genre. Certains revenaient très secoués de ces comportements incompréhensibles qu’ils ne pouvaient pas imaginer dans un rassemblement protestant !
Avec le temps, la modernité a apporté les grandes machines à café, mais il fallait quand même faire les provisions de litres de café pour les moments de rush, vers 13 h… près de 1000 cafés.
La buvette des jeunes était un passage obligé pour tous les ministres, personnalités politiques, artistiques ou autres et ils étaient fiers d’avoir leur minute de reconnaissance.
Au début, les bénéfices étaient répartis au prorata du nombre de jeunes présents par paroisse ou ensemble. Mais bien sûr, cela s’est rapidement avéré trop compliqué et il a été décidé que l’argent serait reversé intégralement à la région pour que chaque groupe de jeunes puisse demander des subventions pour leurs projets à venir.
Toujours là
Les EEUdF, particulièrement les BAU (branche aînée unioniste) des Cévennes, se sont joints sur les dernières années à ce rendez-vous annuel. Eux, proposent en plus sur le stand les calendriers EEUdF et la fameuse confiture de châtaigne !
Depuis deux ans, les camps de jeunes sont plus difficiles à organiser, leurs engagements sont différents et la dynamique jeunesse connaît un petit creux. Ils sont donc certes moins nombreux, mais pour autant toujours présents, toujours aussi motivés. Il est réjouissant aussi de voir que les « anciens », les presque trentenaires, viennent prêter main forte si on fait appel à eux. Engagement et service dans un lieu et un temps uniques. Des rencontres, des sourires et des fous rires, beaucoup de fatigue, mais ils vont avec la force qu’ils ont !