Adolescence et sexualité

01 février 2018

Aujourd’hui les adolescents semblent beaucoup plus à l’aise pour parler de sexualité entre eux. Leurs manières directes et crues peuvent paraître vulgaires. Elles mettent en évidence que la sexualité est un sujet comme un autre, faisant partie des besoins essentiels de l’individu.

Aujourd’hui les adolescents semblent beaucoup plus à l’aise pour parler de sexualité entre eux. Leurs manières directes et crues peuvent paraître vulgaires. Elles mettent en évidence que la sexualité est un sujet comme un autre, faisant partie des besoins essentiels de l’individu. La grossièreté, assez caractéristique de l’adolescence, s’atténuera au fur et à mesure du temps et de leurs expériences en la matière. Échanger à ce sujet avec les adultes ne semble pas plus facile que pour les générations précédentes et pourtant ils auraient besoin de lieux où poser la question essentielle (comment est-ce qu’on s’y prend ?).

Flirts, attouchements, rapports sexuels les occupent parfois dès l’école primaire. Ils se livrent à des expériences qui prennent des formes multiples hétéro/homosexuelles ou avec des jeunes plus âgés, sans tabou ni état d’âme. C’est l’âge où l’on se cherche et l’on n’est pas trop pressé de se trouver une identité sexuelle fixe.

Au cœur de ces pratiques décomplexées se trouvent des représentations de la pudeur, du corps et du plaisir différentes ou plus affirmées. Le corps se montre, se découvre sans pudeur et sans se soucier des effets produits sur autrui. L’adolescente provocante est paradoxale. À la fois ravie et outrée des regards et propos grivois des hommes qu’elle croise, elle trouve normal de s’habiller comme elle en a envie et indécent que des adultes lui en fasse le reproche : il est difficile parfois pour un chef d’établissement de faire comprendre à une élève que le collège n’est ni la plage ni une boîte de nuit !

 

 

Édith TARTAR GODDET,
psychosociologue, présidente de l’ap2e/association protestante pour l’éducation et l’enseignement

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