Journée aumônerie au sein de la communauté des sœurs protestantes de Pomeyrol
Les visiteurs des hôpitaux, cliniques et maisons de retraite de Nîmes se croisent finalement assez peu. Une journée par an, ils peuvent poser leur sac et prendre le temps d’échanger ce qu’ils vivent.
Accompagnés par les pasteurs aumôniers Lionel Tambon et Christophe Amédro (CHU de Nîmes, Serre Cavalier et Grau du Roi), Thierry Azémar (Maisons de retraite protestantes de Nîmes), notre groupe de visiteurs bénévoles est prêt ce vendredi matin pour cette journée de rencontre en extérieur.
Après une trentaine de kilomètres, nous arrivons au domaine de Pomeyrol. Au cœur d’un grand parc boisé nous nous dirigeons vers des bâtiments aux jolis volets bleus. Sœur Marthe Élisabeth nous accueille avec un magnifique sourire.
Nous apprécions ce cadre si vert encore en ce jour d’automne en suivant la sœur sur le petit chemin où voisinent chênes verts, pins parasol, érables et haies de buis…Toute cette végétation si bien entretenue où un petit canal coule. Au détour de ce chemin, nous apercevons de petits endroits retirés à l’ombre et la salle où nous apprenons l’histoire de cette communauté. Sœur Marthe Élisabeth parle avec beaucoup d’enthousiasme. Ses paroles reflètent bien le sens de l’accueil au nom du Seigneur de ces sœurs protestantes.
Le château de Pomeyrol accueillait les orphelins lors de la 2e guerre mondiale. Le parc a été habité par les sœurs initialement dans des baraquements en bois. Une sœur allemande est venue se joindre au groupe après la guerre : bel exemple de réconciliation et de fraternité.
Les visiteurs bénévoles de Nîmes devant la chapelle de Pomeyrol (© DR)
Un temps d’écoute
Qu’en est-il de l’aumônerie dans cette communauté ? Nous apprenons que certaines de ces religieuses sont formées à l’écoute et qu’elles sont ouvertes à tout dialogue avec les personnes qui sont accueillies.
À midi et demi nous avons eu un temps de prière dans la petite chapelle blanche au milieu des pins. Beaucoup de paix, de sérénité. Dans ce lieu où les bouquets de fleurs ocre et rouges de l’automne se détachent sur les murs immaculés, la nature est aussi présente.
Après un repas en compagnie des sœurs nous avons regagné le chemin forestier qui mène à la « Cathédrale ». Une belle croix de pierre contre un arbre vient nous annoncer ce lieu mis à part. C’est une petite clairière parmi les ifs et les pins, des traverses de bois sont alignées à la façon des bancs d’église et une grande croix de bois surplombe, soutenue par un monticule de pierres.
Un temps de partage
Le chant de Taizé, « Jésus le Christ, Lumière intérieure », a rythmé notre journée, nous rappelant que Jésus était bien présent dans nos visites d’aumônerie. Les pasteurs nous avaient préparé une méditation de trois textes bibliques : Matthieu 5.1-13 (les béatitudes), Actes 3.1-10 et le Psaume 34.
Chacun a pu s’exprimer, parler de ce qu’il vivait dans cet engagement pour les autres. Comment pour certains ce bénévolat avait changé quelque chose dans leur vie.
Devant chaque porte que l’on ouvre pour une rencontre, nous savons que, dans l’ombre, discret, bienveillant, le Seigneur entre avec nous dans les chambres pour nous accompagner.
Belle journée de fraternité pour nous, visiteurs bénévoles qui nous croisons peu. Cela a été aussi un plaisir de pouvoir échanger et se connaître davantage.
