Marc-Olivier Thirion, nouveau délégué régional de la Fédération de l’Entraide protestante

Marc-Olivier, vous venez d’arriver dans la région pour prendre vos fonctions, pouvez-vous vous présenter ?

J’ai 39 ans, j’ai grandi en région parisienne et suis issu d’un milieu chrétien évangélique. J’ai beaucoup travaillé en Afrique auprès des jeunes. Avec les principes de l’éducation populaire, ma mission a été d’utiliser, entre autres, le jeu pour un meilleur apprentissage. J’ai mené aussi des projets humanitaires. Après 7 ans au Kenya, je suis rentré en France. Je cherchais une nouvelle opportunité de travail et je suis tombé un peu par hasard sur l’offre de la FEP.

Je suis installé à Nîmes et mon territoire va de la frontière espagnole à la frontière italienne et je remonte au nord jusqu’à Briançon. Un territoire vaste aux visages et associations variés.

Pouvez-vous nous dire en quoi consistent votre poste et votre mission ?

L’Arc Méditerranéen compte 70 adhérents qui représentent 100 associations, établissements et services, dont plus de la moitié sont des associations d’entraide.

Mon rôle de délégué régional consiste pour moi en trois points : être un relais entre le national et le local et faire voyager les problématiques dans les deux sens ; créer ou recréer du réseau entre les différents partenaires pour qu’ils puissent mieux travailler ensemble ; assister les associations dans leurs besoins. En ce moment, j’aide certaines associations à réviser leur stratégie.

Je fais le tour des associations et des établissements affiliés à la FEP pour un diagnostic de la situation actuelle. Dans les entraides en particulier, les situations sont complexes, les liens avec les Églises locales sont parfois distendus et les bénévoles, aussi engagés soient-ils, sont parfois un peu essoufflés.

Chaque délégué donne sa tonalité. En 2023-2024, je voudrais lancer la « Caravane de la FEP ». Le but est de créer des événements ciblés pour aider une association à mieux se faire connaître. Mettre en avant les actions de l’association locale, mettre en avant l’engagement des bénévoles. Voir se réunir plusieurs associations locales qui ne communiquent pas entre elles, faire connaître aux Églises le travail des associations, attirer de nouveaux engagés.

Après 8 mois à votre poste, pouvez-vous nous dire quelle est la situation aujourd’hui ?

Pour les points faibles, je constate que les entraides sont vieillissantes, à l’image des paroisses. Il n’y a pas de travail de relais pour savoir qui va prendre la suite. Parfois certaines entraides n’ont que 3 ou 4 bénévoles. Et après ? Tout s’arrête ? Une des priorités est de réfléchir à l’après. Comment continuer les activités, comment attirer de nouveaux engagements ? Parfois le mot protestant fait peur, il faut une grande ouverture d’esprit pour accueillir de nouveaux membres.

Mais il y a de nombreux points forts. Les membres de ces associations ont une réelle expertise dans leur domaine. Ils savent ce qu’ils font. Très souvent, ils ont de très bonnes relations avec les pouvoirs publics, mais ne capitalisent pas sur ce réseau pour, par exemple, trouver plus de financement. Et bien sûr ils ont une excellente connaissance de leur territoire et des missions à y mener.

Quel serait votre mot de la fin ?

Pour moi, tous ceux qui sont engagés sont des super’héros. Beaucoup sont engagés depuis bien longtemps. On ne conçoit plus le bénévolat de la même façon qu’eux. Aujourd’hui les jeunes s’engagent sur des périodes courtes et valorisent leur expérience. Il faut préparer l’avenir et faire évoluer les activités pour attirer de nouveaux bénévoles.

Contact

Vous êtes membres d’une entraide locale ou vous voulez rejoindre une association d’entraide, n’hésitez à contacter Marc-Olivier :

Tél. 07 64 76 19 29

Mail : marc-olivier.thirion@fep.asso.fr