Retraite spirituelle à Malportel
Dans nos communautés se vivent des expériences riches en fraternité. En voici un exemple qui donne envie de se retirer le temps d’un week-end.
Qu’évoque pour vous l’expression « retraite spirituelle » ? Les onze personnes qui ont passé 36 h ensemble au domaine de Malportel pour en vivre une arrivaient dans des dispositions diverses. Pour les uns, c’est le besoin de trouver un répit à un moment charnière de leur vie qui les avait conduits là, pour d’autres c’était la curiosité. Mais tous étaient animés d’un même désir de découverte des autres et de rencontre.
« Rencontre », c’était justement le thème retenu pour cette première retraite.
Nous sommes entrés dans ce thème par trois portes, ouvertes tour à tour au long des trois demi-journées de la retraite.
Une lecture renouvelée
La première porte nous a fait revisiter dix rencontres racontées dans les Évangiles. Chacun s’est vu attribuer un de ces épisodes pour se l’approprier et le raconter à la première personne en s’efforçant de devenir qui Zachée, qui l’aveugle Bartimée, qui la veuve de Naïn… Les récits ont pris alors une nouvelle vie. Sortis de leur naphtaline, ils nous ont percutés et ont fait vibrer le Zachée, le Bartimée et tous ces blessés de la vie qui sommeillent en chacun de nous.
La rencontre est un don
L’après-midi, une seconde porte nous a mis en route les uns vers les autres. Lors d’une courte promenade, nous avons été invités à apporter un « cadeau » au point de rendez-vous. Toute rencontre est un don et le magnifique domaine de Malportel offre, à qui sait regarder, des trésors de fleurs, de cailloux, d’écorces d’arbres… L’échange de nos collectes fut l’occasion de mieux nous connaître et rencontrer les uns les autres.
Accepter ses limites
Mais peut-on rencontrer autrui si on ne s’est pas rencontré soi-même ? La troisième porte s’est ouverte le lendemain matin sur la difficile rencontre de soi avec soi. Secondés par une sélection de citations, nous avons cherché les obstacles à cette connaissance et les voies qui y mènent. Comment se pardonner à soi-même de n’être pas celle ou celui que nous rêverions d’être ? Comment accepter nos limites et nos prisons intérieures ?… Ce sont ces questions que nous avons partagées.
De courtes méditations ont ouvert et fermé nos journées.
Ce bref aperçu rend mal compte de la bonne humeur et de la fraternité qui ont coloré cette retraite. À coup sûr, un souffle vivifiant a circulé parmi nous.